Les fenêtres - Charles Baudelaire

Sommaire

  1. Lecture du poème
  2. Introduction
  3. Analyse littéraire
  4. Analyse des figures de styles
  5. Oeuvre choisie

Lecture du poème

  Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de
choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus
mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une
chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se
passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre
la vie.
  Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme re, ridée déjà, pauvre, toujours
penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement,
avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa
légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
  Si c’et été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
  Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
  Peut-être me direz-vous : « Es-tu sr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe
ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que
je suis et ce que je suis ?

Introduction

Les fenêtres de Charles Baudelaire, 1869, Petits poèmes en prose

Poème en prose. Il n'y a donc que des rimes internes

Analyse littéraire

Structure du poème

Poème en prose composé de cinq courts paragraphes. Deux paragraphes monophrastiques entre les deuxième et cinquième paragraphes.

Analyse littéraire

Premier paragraphe

Analyse littéraire

Deuxième paragraphe

Analyse littéraire

Dernier paragraphe

Analyse des figures de styles

  Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de
choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus
mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une
chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se
passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre
la vie.
  Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme re, ridée déjà, pauvre, toujours
penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement,
avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa
légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
  Si c’et été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
  Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
  Peut-être me direz-vous : « Es-tu sur que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe
ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que
je suis et ce que je suis ?

Oeuvre choisie

La Chambre de Van Gogh à Arles

Conclusion

Ce poème en prose est donc moderne d'abord par sa forme non versifiée, et également par son sujet qui traite d'ce aussi au lyrisme de cette réflexion du poète sur son art et sur lui-même.

Le poète peintre, ici, arrive a faire naitre un cadre de peinture grace aux contrastes et aux figures de styles.

Le poète se définit ici comme un créateur de légendes qui prend en charge la misère du monde pour la transformer : c'est bien le rôle que Baudelaire s'attribuait déjà dans l'épilogue pour la 2ème édition des Fleurs du Mal : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or » disait-il au monde : en effet, comme un alchimiste, il transforme la boue en or, le mal en beauté (<< fleurs >>).

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